Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 2, 1795.djvu/442

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous ferait sentir tous ses maux ? Privé de la plus douce consolation que l’homme puisse avoir sur la terre, vous n’auriez plus dans votre maison qu’une esclave effrayée de vos paroles, intimidée de vos désirs, qu’un court instant peut-être assouplirait au joug, et qui, dans vos bras par contrainte, n’en sortirait qu’en vous détestant.

On leur faisait ensuite exercer sur le terrain même, leurs connaissances d’agriculture ; cela se trouvait d’ailleurs indispensable, puisque le domaine de cette grande maison n’était cultivé, n’était entretenu que par leurs jeunes mains.

On les occupait ensuite aux évolutions militaires, et on leur permettait par récréation, la danse, la lutte et généralement tous les jeux qui fortifient, qui dénouent la jeunesse et qui entretiennent et sa croissance et sa santé.

Avaient-ils atteint l’âge de devenir époux, la cérémonie était aussi simple que naturelle : le père et la mère du jeune homme le conduisaient à la maison d’éducation des