Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/208

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avait coutume de faire à chaque contradiction qu’elle éprouvait. — Oui, s… nous sommes volées. — Ne dis mot, il ne faut pour cela, ni nous passer de souper, ni coucher dans la rue. — Camerieros, dit-elle en appelant le valet, donnez-nous toujours un logement, et qu’on observe, je vous prie, si ces trois hommes n’arriveront pas. — Vous leur indiquerez, notre chambre sitôt que vous les verrez. — Peut-être vos gens se sont-ils trompés madame, dit le valet, ils auront été sans doute à Bueros Ciairès, chez le sieur Villiams, qui tient l’auberge anglaise[1] ; si vous souhaitez, j’irai m’éclaircir ? Assurément, dit Clémentine, et revenez nous donner des nouvelles au plus vite. On nous ouvrit un appartement assez vaste beaucoup plus beau sans doute, que nous n’étions en état de le payer, et on fut aux informations.

  1. Cette auberge et la précédente étaient, lorsqu’on écrivait, les deux meilleures de Lisbonne.