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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/424

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point d’ame honnête qui tienne à ce tourment… Que l’effroi d’en être déchirée, vous retienne donc au bord du précipice… Aux volontés précédentes, je joins quelques désirs ; il dépend de mon mari de me les accorder. Instruite des sentimens secrets de Léontine et de Dom Juan, je supplie le comte de Flora-mella de consentir à l’union de ces deux jeunes personnes, dont mes aveux détruisent les liens qui s’opposaient à leurs désirs… J’ose croire que la fille de mon époux pourrait difficilement prétendre à un hymen plus avantageux. Cette alliance, en réunissant deux anciens rivaux, en les faisant redevenir amis, apaise un peu mes regrets, et me fait mourir plus tranquille. »

Ô ciel ! dit dom Juan, en terminant cette terrible lecture… je pouvais donc devenir heureux ! — tu l’étais, s’écria le comte, ma parole était donnée, mon consentement signé ;… le voilà.

Monsieur, a dit alors dom Juan avec la plus grande fermeté au corregidor, vous