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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/442

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sagesse allait maintenant jusqu’à la défiance, elle me conjura d’y aller à sa place. — J’y consentis, et comme ce personnage ne me fit courir nul danger ; je ne vous ennuierai point des détails de ma visite chez lui.

Trois ou quatre histoires semblables où je gagnai une centaine de pistoles à notre chef, terminèrent notre séjour à Tolède, et nous reçûmes enfin l’ordre d’en partir au bout de trois semaines. Le rendez-vous nous fut indiqué à l’entrée d’un petit bois qu’on trouve à gauche de la grande route de Madrid ; nous nous y rendîmes mon amie et moi, après avoir pris congé de notre duègne, fort mécontente de ce que nous lui avions valu si peu.

Peut-être me blâmerez-vous ici, dit Léonore, en s’adressant à sa mère, de n’avoir pas profité des sommes que je recevais, pour fuir ces malhonnêtes gens, je le proposais à ma compagne, elle en avait autant d’envie que moi, mais elle persista à me faire envisager l’extrême péril que