Aller au contenu

Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/443

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous courrions à quitter ces gens-ci en les volant. Clémentine rendue à la sagesse l’était aussi à la sincérité, elle m’avoua que bien loin d’oser compter sur les secours dont elle s’était flattée à Madrid, c’était elle au contraire qui se fondait maintenant sur les miens, elle était bien éloignée disait-elle d’oser se présenter à ses connaissances dans l’état où elle se trouvait. Pour quand à sa mère, elle m’avoua qu’elle était morte, il ne lui restait donc plus de ressource, que celle de s’attacher à mon sort, et nous nous en tinmes en conséquence au plan que j’avais adopté… Celui de suivre la troupe jusqu’aux frontières de France, et là, de nous échapper dans quelques villes où la justice nous ferait donner sûrement à l’une et à l’autre, les moyens de gagner ma province ; d’après ces résolutions, nous nous contentâmes donc de détourner quelques quadruples que nous cachâmes avec le plus grand soin, précaution d’autant plus nécessaire, que Brigandos nous fouilla toutes dès que nous