Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/469

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Castellina, cette douce et charmante fille de Brigandos, nous attendait à la porte de la salle : elle y fut introduite avec nous. Quelqu’effrayée que je fusse, mon courage ne m’abandonna point. Je me

    bustibles : on l’étend par terre, les pieds tournés vers ce feu, et on les lui brûle ainsi jusqu’à ce qu’il avoue : ces trois tortures se donnent chacune l’espace d’une heure, et souvent plus. On y applique les femmes et les filles de tout âge, ainsi que les hommes, quelquefois couvertes d’une chemise de grosse toile, souvent nues ; mais de toutes manières elles sont toujours dépouillées devant leurs juges : ensorte, dit l’auteur, que nous transcrivons mot à mot dans cette note, que la plupart effrayées de cet immodeste appareil, disent et nient tout ce qu’on veut, afin d’éviter les tourmens. On n’a aucun égard, poursuit le même écrivain, ni à l’âge, ni au sexe : on y traite tout le monde avec une égale sévérité. Tous sont appliqués à la tor-