Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/483

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tures qu’ils infligeaient, éteignaient en même-tems les vrais mouvemens permis dans leur situation.

Ô vous qui tolérez de tels tribunaux,… réfléchissez à cette cruelle analyse, et voyez si le bien que vous retirez de ces dangereuses institutions, vaut tous les crimes secrets qu’elles entraînent.

L’inquisiteur en entrecoupant ses mots, et respirant avec difficulté, me demanda d’un air sévère, si les exemples que je venais de voir, produisaient quelqu’effets sur moi ?… Alors je me ressouvins de ce qu’on m’avait dit, et jugeant que ce n’était pas le moment de l’aigrir, je lui dis que ces effets étaient si violens en moi que j’étais résolue à lui avouer des choses fort secrettes, et de nature à ne pouvoir être dites qu’à lui ; que j’implorais en conséquence vivement de ses bontés, un interrogatoire secret. Le grand-vicaire dit que cela ne se pouvait pas ; que j’aurais dû profiter de celui que j’avais eu, mais qu’il était impossible de m’en accor-