Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/496

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reconnais plus… Dès qu’il fera nuit,… un homme sûr viendra te chercher… Tu le suivras,… nous irons dans ce lieu de délices que tu envies, mais tu ne m’y quitteras pas… Et si jamais ton ame perfide ; — grand Dieu ! m’écriai-je d’un air à demi courroucée,… quittez, quittez ce ton effrayant de la menace… Que craignez-vous, quand vous avez mon cœur ?… Que vous faut-il quand je vous aime ? Chargez l’amour du soin de me donner des fers, ils seront bien plus sûrs que ceux qui me captivent ici, et vous ne les aurez dûs qu’à vous. Je sortis,… laissant mon moine aussi amoureux qu’il était possible qu’il le fût… À peine fus-je rentrée, que la femme qui était près de moi, voulut me faire quelques questions, mais je prétextai le besoin du sommeil, et elle me laissa tranquille…

L’heure frappe, on est exact, et invoquant mon heureux destin, je quitte cette infernale prison, aussi décidée à n’y plus revenir, qu’à ne jamais accorder ce qui