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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 3, 1795.djvu/501

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premiers projets ; mais lui échappant sans cesse, et me plaçant enfin la première à table, il m’y suit ; il faisait extraordinairement chaud. Nous soupions dans une petite salle charmante, de plein-pied au jardin ; tout était placé près de nous, et les valets ne devaient plus entrer. Il avait un désir très-vif que nous quittassions nos habits ; peu faits aux voluptueux ménagemens de nos scènes d’amour, le révérend plaçait à toutes ses idées, ce sel de débauche auquel il était accoutumé ; quelque difficile qu’il fût de me défendre de cette invitation, j’étais pourtant très-résolue de ne point accorder une chose qui aurait autant dérangé mes projets… Je lui dis que cette manière d’être nuirait infailliblement à ma santé… Eh bien ! la gorge, dit-il… la gorge, au moins. Il n’y eut pas moyen de s’en défendre ; il l’avait déjà vue par force ; je pouvais bien, sans crime, la lui laisser voir de bon gré : il est des cas où il