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Déterville à Valcour.

rapportons-nous-en à la prudence de la mère sage qui nous gouverne, elle maintiendra toujours dans le monde un nombre égal de vices et de vertus, proportionné au besoin qu’elle aura de l’un ou de l’autre ; elle fera naître des Auguste, des Antonin, des Trajan, quand il lui faudra des vertus ; les meurtres lui deviendront-ils nécessaires, elle nous enverra des Nérons, des Tibères, des Alexandres, des Tamerlans, des famines, des pestes, des inquisiteurs de la foi, et des parlemens… Mais malheur au sophiste qui conclurait de-là, qu’il doit, ou adopter le vice, ou se consoler de n’être pas vertueux, puisqu’il accomplit les loix de la nature. Un homme qui dirait, puisque la guerre est un fléau nécessaire, je vais

    et nous rouons le voleur. — Pourquoi ? Répondez, suppots des loix qui commandent le meurtre répondez, voilà le seul état de la question.