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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/112

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qu’Aline vous les proposât à mon insçu ; assurément ils sont bien simples, et je serois loin de vous les interdire si vos propres intérêts ne m’y contraignaient ; il faut faire encore plus, Valcour, il faut éviter de beaucoup sortir d’ici, jusqu’à ce que l’orage soit dissipé ; je n’ai point de preuves certaines du courroux de l’homme que nous craignons, mais avec un tel caractère, avec autant de fourberies, le calme même ne doit pas nous en imposer ; aucun de ses systêmes ne m’étonne, il ne m’a que trop appris jusqu’où l’abandon des principes peut conduire un cœur comme le sien. Cela me fait voir le cas qu’il faut faire de ses caresses ; mais s’il ne les fait que par faussetés,… qu’il soit bien convaincu que je ne les reçois que par politique, et que je le traiterois comme il mérite de l’être, sans la contrainte où m’engagent les intérêts de mes enfans.

Je conçois toute la peine que vous avez eue à vous modérer, et pourtant vous y avez encore mis trop de chaleur ; il me le déguise, et