Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/113

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cela m’inquiète. Il est parti hier pour Blamont, en m’assurant que Sophie n’y étoit plus, quoiqu’il soit très-certain qu’elle y est encore ; il y a quelques jours que je reçus une lettre d’elle, partie de sa retraite, et qui me fut remise avec le plus grand mystère, je ne vous l’envoyai point, parce qu’elle ne contenoit que les particularités de son enlèvement, que vous saviez déjà ; j’ai trouvé le moyen d’avoir une correspondance sûre à Blamont : on me fera passer les lettres de cette malheureuse fille, et l’on m’instruira exactement de tout ce qui la concernera. Dans ce moment-ci elle y est, et le président y va… il y va, et m’assure qu’elle n’y est pas,… et ses attentions pour moi ne diminuent point…… Oh ! mon ami, ces détours sont-ils constatés ? Ses faussetés sont-elles manifestes ?… Et nous ne frémirions pas ! Oh ciel ! tout est fait pour nous inspirer les plus vives craintes…… Je veux savoir avant de fermer ma lettre si Dolbourg est du voyage……

On arrive… Non, il n’en est point, le