Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/119

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ordres ; quelqu’ils puissent être, ils m’honoreront, et je me ferai toujours une loi de les suivre. Sainville et moi, nous embrassons tous deux la tendre Aline, et nous vous offrons tous deux nos respects.


LETTRE XLIX.


Sophie à Madame de Blamont.


Du château de Blamont,
ce 29 janvier.



Oh ! madame, pourquoi faut-il que je ne sois destinée qu’à vous raconter des infamies ; pourquoi faut-il que le ciel ne m’ait donné l’existence que pour être toujours victime du malheur… Et puis, comment oser parler quand celui qui me fait souffrir vous appartient d’aussi près ? Vous avez bien voulu lire ma première lettre, une réponse de vous, que je conserve au fond de mon