Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/136

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casion de la mort réelle d’Elisabeth de Kerneuil, a donné à la fille de Claudine… (Sophie) le sort de cette Elisabeth, et lui a dit qu’elle était morte ; n’ayant au moyen de cela nullement parlé du troisième enfant contre lequel a été changé Claire de Blamont, il a laissé le président dans l’erreur, et absolument convaincu que la fille de Claudine est morte, et que l’individu qu’il a dans Sophie est bien décidément sa fille.

Il est certain que si les mêmes choses pouvaient sans inconvénient se soutenir en justice, à l’esclandre près que vous voulez éviter, vous n’auriez pas d’autres moyens de sauver Sophie que de la réclamer encore pour votre fille ; Léonore n’ayant aucun intérêt à vous désavouer, ne le ferait sûrement point, et peut-être réussiriez-vous ; mais il faut un procès et vous n’en voulez pas, et je suis bien loin de vous conseiller d’en avoir ; tout vous engage donc à écouter un peu moins dans ce moment-ci votre cœur que vos intérêts. Je vous conseillais