Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/143

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avec tant de joie : comment le Dieu qui l’anime à-présent, n’accomplirait-il pas ses désirs ; il est en elle, il y descend, elle l’implore, il l’exaucera, et m’imaginant alors en me prosternant vers elle, adorer le Dieu même en son plus divin sanctuaire, je lui adressais comme à ce Dieu tous les sentimens d’une ame enflâmée… Eh bien ! je me priverai de ces délices, mais l’hommage sera toujours égal,… toujours présente à mon imagination, je l’adorerai dans le silence du repos et de la solitude, elle et ce Dieu confondus dans mon ame, ne feront plus qu’un seul et même objet où tous les sentimens du plus violent amour iront s’offrir à chaque instant.