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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/163

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cruels,… homme dénaturé,… perce le sein qui l’idolâtre ;… entr’ouvre-le, te dis-je, si tu veux en bannir l’amour dont il est embrasé ;… Cet amour violent qui m’anime, est l’unique principe de ma vie ; il ne cessera jamais qu’avec elle :… et pourquoi ménagerais-tu mon sang quand tu as répandu celui de Valcour ?… Ignores-tu que c’est le même ? Ignores-tu que c’est ma vie qui circule dans ses veines ? et qu’en les entr’ouvrant, c’est ma vie que tu fais exhaler ! achève de l’arracher, tu le peux, mais n’espère pas de nous séparer, elles seront à jamais unies, ces ames, dont tu veux briser les liens : Dieu ne les a créées que pour être ensemble ; il n’a donné pour existence à l’une, qu’une portion de celle de l’autre ; il faut que ces moitiés se réunissent en dépit des monstres qui veulent les séparer ici… On entre,… on arrive de chez toi,… on me dit que tu vas bien, je ne le crois pas ;… on m’abuse,… tout le monde s’entend pour me