Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/360

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ches, une retraite sévère va m’ensevelir pour jamais ;… ne me suivez pas, et ne me voyez de vos jours ».

En disant cela il sortit, et une heure après il était loin du château. — Mais l’ame de monsieur de Blamont ne s’ébranla pas aussi facilement ; plus furieux encore de la perte de son ami, que de celle de sa fille, il s’en reprit à moi de nouveau, il me dit que si j’avais surveillée Aline, cet évènement n’aurait pas eu lieu ; je le priai de se rappeler qu’il m’avait défendu de coucher dans la chambre de mademoiselle, que j’y avais pourtant passé une partie de la nuit, malgré ses ordres, et que ce malheur était arrivé vers le matin, dans un moment où Aline m’avait expressément enjoint de me retirer… Il sortit furieux, et remonta peu après avec la vieille dame et l’abbé ; celui-ci, dit en minaudant, et pinçant son jabot, que cela était affreux, mais qu’il était important de suivre le fil de cette avanture, qu’il y avait assurément des branches à tout cela qu’on ne décou-