Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/361

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vrirait jamais, sans faire arrêter la complice, et ils se parlèrent tout bas avec le président. Pendant ce temps la vieille dame, très-émue, lisait le billet et considérait mademoiselle, elle s’approcha du président ; monsieur, lui dit-elle, si vous faites quelque cas de mes conseils, je crois que ce que vous avez de plus sage,… de plus honnête à exécuter, est de faire mettre Aline dans une bierre, de la renvoyer à Vertfeuille pour y être enterrée près de votre femme comme elle le désire, et de la faire accompagner sans éclat par cette pauvre fille, qui bien certainement, n’est pas coupable ;… je vous en demande pardon, monsieur, mais si vous vous décidez à autre chose, j’imiterai Dolbourg, et ni ma fille ni moi ne resterons pas une minute de plus chez vous. Eh bien ! allez tous au diable, dit le président en fureur ;… mais voilà un crime constaté, j’en veux savoir l’origine, cette créature peut seule me l’apprendre, elle refuse de me le dire, je ne connais pas d’autre