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LETTRE LXIX.


Aline à Déterville.[1]


Au château de Blamont, ce 29 avril.



Vous êtes étonné du parti que je prends, monsieur, mais soyez sûr qu’il ne m’en reste pas d’autre, puisque j’ai fait tant d’adopter celui-là. Croyez que si j’avais pu profiter de vos offres obligeantes, je l’aurais fait sans doute, Julie vous dira que la fuite ne nous a été possible que dans un moment, où elle ne s’accordait ni avec vos conseils, ni avec mon devoir.

Je demande avec les plus vives instances d’être placée à côté de ma mère, rappelez-

  1. Celle-ci et les deux suivantes, sont les lettres posthumes d’Aline, incluses dans le paquet que Déterville envoyait à Valcour avec le journal de Julie.