Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vous qu’elle l’a voulut. Si la cruauté de ceux chez qui je suis maintenant, s’étendait jusqu’au refus de cette grace, réclamez-moi, monsieur, je vous conjure, représentez que j’ai trop souffert dans ma vie, pour ne pas me flatter au moins d’une telle faveur après ma mort.

Ce paquet devant vous être rendu avant que vous ne receviez mes tristes cendres, je vous prie de faire mettre dans le cercueil de ma mère, celle de ces lettres qui lui est adressée, et de faire tenir l’autre à Valcour, dites-lui, monsieur, que je meurs pour me conserver à lui ;… sa délicatesse m’entendra. Il ne me restait plus d’autre partis entre celui que je prends, ou celui d’être une créature infâme ;… était-il en moi de balancer ?

Je vous prie de vouloir bien me rappeller quelquefois, monsieur, au tendre souvenir de ma chère Eugénie et de sa respectable mère, si l’une et l’autre me condamnent, vous me défendrez, je remets tous mes droits aux mains de l’amitié, c’est-elle que