Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/374

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LETTRE LXXI.


Aline à Valcour.


Du château de Blamont, ce 29 avril.


Le temps de mon séjour sur la terre est fini ; je suis comme la tente du pasteur qu’on plie déjà pour l’emporter


Ézéchias, Cant.



Elle est évanouie cette douce illusion, elle s’est exhalée comme la fumée qui s’élève dans l’air,… tu l’as perdue celle que tu aimais, ses jours se sont écoulés comme l’ombre, et elle a séché comme l’herbe.[1] Joie trompeuse ! espérance frivole vous n’avez amusé son cœur que pour rendre votre privation plus cruelle ! oh Valcour ! elle n’existe plus celle qui te parle, sa

  1. Pseaume 101.