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LETTRE XLII.
Aline à Valcour.
Ce 15 Décembre.
Enfin me voilà près de vous… mais sans qu’il me soit permis de vous voir ; c’est néanmoins une consolation, je l’éprouve ; quoique l’amour réunisse les ames, quel que soit leur éloignement, et que toutes les distances dussent d’après cela être égales : il est pourtant bien doux de respirer le même air que l’objet qu’on adore. Je vois avec douleur, mon ami, que nous allons encore en être réduits là, peut-être tout l’hiver ; je vous afflige en vous l’annonçant ; mais imaginez-vous que je sois plus tranquille ; croyez-vous que ce cruel chagrin ne soit pas le mien comme le vôtre ? Ah ! que mes sentimens seraient