Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/91

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sera bien… ; il lui fait une pension honnête… Oh ! vous ne connaissez pas Dolbourg… Je ne vous ai jamais vu lui rendre justice. C’est une si grande simplicité de mœurs…, une franchise si rare…, une nature si vraie…, une ingénuité si précieuse ! Ah ! croyez-moi, c’est le seul homme qui soit réellement fait pour le bonheur de notre Aline. Eh bien ! êtes-vous persuadée à-présent, que tout ce que vous croyiez sur cela n’était que des fables… Et je me taisais… Il y a tout plein de gens qui ont le plus grand intérêt à vous en imposer…, et qui le font… ; N’y eut-il que ce Valcour… ; méfiez-vous en, je vous le dis ; c’est le plus adroit fripon. — Un moment, monsieur, ai-je dit, ne pouvant tenir à tant de fausseté, et curieuse de voir jusqu’à quel point il la pousserait… Un moment… Puisque vous êtes en train de vous justifier, osez me dire pourquoi cette commission secrète à l’exempt qui vint arrêter Léonore à Vertfeuille ? Pourquoi cet homme était-il muni