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JOURNÉES DE FLORBELLE


[90.]

Je crois qu’il y a eu deux supplices d’oubliés :

Celui du tourniquet, au moyen duquel on peut comprimer à volonté tous les membres, et même le corps entier de la victime, à volonté et par gradation. Quelqu’un fait agir le tourniquet et quatre libertins se branlent en face.

L’autre, celui du vase de porphyre, où la victime veut chier. On l’attend là ; ce vase est dans une grande galerie. Dès qu’elle a fait, on la poursuit à grands coups de fouet de poste ; une trappe s’enfonce ; elle tombe dans un brasier ardent, où elle se consume.


[91[1].]

Voilà le discours d’Hélène de Sénarpont à Émilie :

— C’est à votre nom et au signe que vous portez sur le bras gauche que je vous reconnais pour ma fille. Voici le fait. Sénarpont eut deux sœurs : Hélène de Sénarpont et Thérèse de Sénarpont.

Je suis la première, Thérèse la seconde, et c’est Thérèse que Sénarpont maria à M. de Valrose. Sénarpont coucha avec ses deux sœurs, et eut une fille de chacune. L’une fut nommée Émilie : c’est

  1. En marge : Hélène, Thérèse, Félicité, Émilie.