de Dieu et qu’au soutien des bonnes mœurs, osa,
pour de l’argent, se rendre le défenseur du plus
lâche attentat. Jean Petit, cordelier, se chargea
de prouver que rien n’était aussi méritoire que
l’action que venait de commettre le duc de Bourgogne
en assassinant le frère de son roi. Ce fut,
hélas ! par cette doctrine pernicieuse que ce prêtre,
indigne du titre qu’il déshonorait, aiguisa les
poignards des Clément, des Ravaillac, des Damiens,
etc., comme s’il existait au monde une
chaîne plus forte que celle qui lie le sujet au
monarque, et comme si la conservation de celui-ci
n’était pas pour l’autre une obligation aussi sacrée
qu’indispensable.
Ce fut dans la grande salle de l’hôtel Saint-Paul, le 18 mars 1408, que cette étrange apologie fut entendue de toute la cour. Le roi ne put s’y trouver ; il dit aux princes, que ce qui l’en empêchait, venait de la nuit qu’il avait passée avec la reine.
Il est bien singulier que l’on n’ait jamais réfléchi sur de telles paroles…, bien étonnant qu’on en n’ait jamais tiré les conséquences qu’elles offrent : contentons-nous donc de faire observer qu’il est fort extraordinaire que ce soit précisément le jour où l’apologie des crimes du duc de Bourgogne dut se faire, qu’Isabelle, par des moyens que nous