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ISABELLE DE BAVIÈRE


que la main de Catherine, sixième fille d’Isabelle, deviendrait le sceau du traité.

Pendant qu’on réfléchissait sur ces propositions, les forces du duc de Bourgogne croissaient, et les deux princes confédérés se trouvaient bientôt en état de tout entreprendre.

Ce fut lorsque le duc de Bourgogne passa à Senlis que l’Isle-Adam, qui y commandait, lui livra cette place et passa de suite dans le parti de ce prince pour se venger des dégoûts qu’il avait reçus du connétable. Nous avons cru devoir citer ce trait, attendu le rôle important que jouera ce guerrier dans la suite.

Le duc, encouragé, se montra bientôt sous les murs de Paris. Nous renvoyons à l’histoire ceux qui voudront connaître la réponse fière et pleine d’énergie qui lui fut faite par le dauphin, que la Providence appelait au rétablissement de la monarchie.

Les rapides conquêtes du duc de Bourgogne augmentant chaque jour, lui firent bientôt jeter les yeux sur la ville qui renfermait la complice de tous ses crimes, celle qui les avait si bien servis et que désespérait l’inactivité dans laquelle sa détention la faisait languir.

Isabelle, fortement irritée contre le connétable qui venait de la priver à la fois de sa liberté et de