farces que ce qui peut ſatisfaire ou ſa luxure ou ſa
gourmandiſe, que le faquin prouve ſa miſſion ;
quoi qu’il en ſoit, il fait fortune ; quelques plats
ſatellites ſe joignent à ce fripon ; une ſecte ſe
forme ; les dogmes de cette canaille parviennent
à ſéduire quelques Juifs : eſclaves de la puiſſance
Romaine, ils devaient embraſſer avec joie une religion
qui, les dégageant de leurs fers, ne les aſſoupliſſait
qu’au frein religieux. Leur motif ſe devine,
leur indocilité ſe dévoile ; on arrête les
ſéditieux ; leur chef périt, mais d’une mort beaucoup
trop douce ſans doute pour ſon genre de
crime, & par un impardonnable défaut de réflexion,
on laiſſe diſperſer les diſciples de ce malotru,
au lieu de les égorger avec lui. Le fanatiſme
s’empare des eſprits, des femmes crient, des fous
ſe débattent, des imbéciles croyent, & voilà le
plus mépriſable des êtres, le plus mal-adroit fripon,
le plus lourd impoſteur qui eût encore paru, le
voilà Dieu, le voilà fils de Dieu, égal à ſon
pere ; voilà toutes ſes rêveries conſacrées, toutes
ſes paroles devenues des dogmes, & ſes balourdiſes
des myſteres. Le ſein de ſon fabuleux pere
s’ouvre pour le recevoir, & ce Créateur jadis ſimple,
le voilà devenu triple pour complaire à ce
fils ſi digne de ſa grandeur ; mais ce ſaint Dieu
en reſtera-t-il là ? Non, ſans doute, c’eſt à de bien
plus grandes faveurs que va ſe prêter ſa céleſte
puiſſance. À la volonté d’un prêtre, c’eſt-à-dire
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