reſſembler au ſexe que nous ne poſſédons pas, qu’en
dégradant celui que nous avons ; mais, ou cet
impudique eſt trop fortement proportionné, ou la
Nature ſe révolte en moi au ſeul ſoupçon de ces
plaiſirs ; il ne peut vaincre les obſtacles ; à peine ſe
préſente-t-il, qu’il eſt auſſitôt repouſſé… Il écarte,
il preſſe, il déchire, tous ſes efforts ſont ſuperflus ;
la fureur de ce monſtre ſe porte ſur l’autel où
ne peuvent atteindre ſes vœux, il le frappe, il le
pince, il le mord ; de nouvelles épreuves naiſſent
du ſein de ces brutalités ; les chairs ramollies
ſe prêtent, le ſentier s’entr’ouvre, le bélier pénétre ;
je pouſſe des cris épouvantables ; bientôt la
maſſe entiere eſt engloutie, & la couleuvre lançant
auſſitôt un venin qui lui ravit ſes forces,
céde enfin, en pleurant de rage, aux mouvemens
que je fais pour m’en dégager. Je n’avais de ma
vie tant ſouffert.
Clément s’avance ; il eſt armé de verges ; ſes perfides deſſeins éclatent dans ſes yeux. — C’eſt moi, dit-il à Sévérino, c’eſt moi qui vais vous venger, mon pere, c’eſt moi qui vais corriger cette pécore de ſes réſiſtances à vos plaiſirs. Il n’a pas beſoin que perſonne me tienne ; un de ſes bras m’enlace & me comprime ſur un de ſes genoux qui repouſſant mon ventre, lui expoſe plus à découvert ce qui va ſervir ſes caprices. D’abord il eſſaye ſes coups, il ſemble qu’il n’ait deſſein que de préluder ; bien-tôt enflammé de luxure, le cruel frappe