s’agirait de ma fortune, & pendant que mon
devant était auſſi ridiculement le ſujet de leurs
ſarcaſmes, le Comte, intime partiſan du derriere,
(malheureuſement, hélas ! comme tous les
libertins) examinait le mien avec la plus grande
attention, il le maniait durement, le paitriſſait
avec force ; & prenant des pincées de chair dans
ſes cinq doigts, il les amolliſſait juſqu’à les
meurtrir. Enſuite il me fit faire quelques pas en
avant, & revenir vers lui à reculons, afin de ne
pas perdre de vue la perſpective qu’il s’était offerte.
Quand j’étais de retour vers lui, il me
faiſait courber, tenir droite, ſerrer, écarter.
Souvent il s’agenouillait devant cette partie qui
l’occupait ſeule. Il y appliquait des baiſers en
pluſieurs endroits différens, pluſieurs même ſur
l’orifice le plus ſecret ; mais tous ces baiſers étaient
l’image de la ſuccion, il n’en faiſait pas un qui
n’eût cette action pour but. Il avait l’air de téter
chacune des parties où ſe portaient ſes lèvres :
ce fut pendant cet examen qu’il me demanda
beaucoup de détails ſur ce qui m’avait été fait
au couvent de Sainte-Marie-des-Bois, & ſans
prendre garde que je l’échauffais doublement par
ces récits, j’eus la candeur de les lui faire tous
avec naïveté. Il fit approcher un de ſes jeunes
gens, & le plaçant à côté de moi, il lacha le
nœud coulant d’un gros flot de ruban roſe, qui
retenait une culotte de gaze blanche, & mit à
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