revient, il me ſort du cercueil ; — tu ſeras au
mieux là-dedans, me dit-il, on dirait qu’il eſt
fait pour toi ; mais t’y laiſſer finir tranquillement,
ce ſerait une trop belle mort ; je vais t’en
faire ſentir une d’un genre différent & qui ne
laiſſe pas que d’avoir auſſi ſes douceurs : allons !
implore ton Dieu, Catin, prie-le d’accourir te
venger, s’il en a vraiment la puiſſance… Je
me jette ſur le prie-dieu, & pendant que j’ouvre
à haute voix mon cœur à l’Éternel, Roland
redouble ſur les parties poſtérieures que je lui
expoſe, ſes vexations & ſes ſupplices, d’une
maniere plus cruelle encore ; il flagellait ces parties
de toute ſa force avec un martinet armé
de pointes d’acier, dont chaque coup faiſait jaillir
mon ſang juſqu’à la voûte. — Eh bien ! continuait-il
en blaſphémant, il ne te ſecoure pas ton
Dieu, il laiſſe ainſi ſouffrir la vertu malheureuſe,
il l’abandonne aux mains de la ſcélérateſſe ; ah !
quel Dieu, Théreſe, quel Dieu que ce Dieu-là ;
viens, me dit-il enſuite, viens, Catin, ta priere
doit être faite ; & en même temps il me
place ſur l’eſtomac, au bord du canapé qui faiſait
le fond de ce cabinet ; je te l’ai dit, Théreſe,
il faut que tu meures ! Il ſe ſaiſit de mes
bras, il les lie ſur mes reins, puis il paſſe autour
de mon cou, un cordon de ſoie noire dont
les deux extrémités, toujours tenues par lui,
peuvent, en ſe ſerrant à ſa volonté, comprimer ma
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Tome II.
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