et assez nouvelle de l’époque celtique, puis, ayant repris du service, il fut à Friedland et mourut assassiné en Espagne, le y juin 1809, par des guérilleros.
Le marquis de Sade avait épousé, contre son gré. Mlle de Montreuil. Il eût préféré se marier avec la sœur cadette de celle-ci. Celle qu’il aimait ayant été mise dans un couvent, il éprouva un grand dépit, un grand chagrin, et se livra à la débauche. Le marquis de Sade a donné beaucoup de détails autobiographiques sur son enfance et sa jeunesse dans Aline et Valcour, où il s’est peint sous le nom de Valcour. On trouverait peut-être dans Juliette des détails sur son séjour en Allemagne. Quatre mois après son mariage, il était emprisonné à Vincennes. En 1768 éclata le scandale de la veuve Rose Keller. Le marquis de Sade, semble-t-il, était moins coupable qu’on ne le prétendit. Cette affaire n’est pas encore éclaircie. À ce propos, Charles Desmaze (Le Châtelet de Paris, Didier et Cie, 1863, p. 327) indique :
« Dans les papiers des commissaires du Châtelet se trouve le procès-verbal, dressé par l’un d’eux, de l’information faite contre le marquis de Sade, prévenu d’avoir, à Arcueil, déchiqueté à coups de canif une femme qu’il avait fait mettre nue et attacher à un arbre et d’avoir versé sur les plaies saignantes de la cire à cacheter brûlante. »
Et le docteur Cabanès, qui a signalé ce passage du livre de Charles Desmaze dans la Chronique médicale (15 décembre 1902), ajoute :
« C’est un dossier qu’il serait utile de retrouver et de publier pour éclaircir le procès toujours pendant du divin marquis. »
Quoi qu’il en soit, dès 1764, dans un de ses rapports, l’inspecteur de police Marais disait : « J’ai très fort recommandé à la Brissaut, sans m’expliquer davantage, de ne pas lui fournir de filles pour aller avec lui en petites maisons. »
Marais écrivait encore, dans son rapport du 16 octobre 1767 : « On ne tardera pas à entendre encore parler des horreurs de M. le comte de Sade. Il fait l’impossible pour déterminer la demoiselle Rivière, de l’Opéra, à vivre avec lui et lui a offert vingt-cinq louis par mois, à condition que les jours où elle ne serait pas au spectacle, elle irait les passer avec lui à sa petite maison d’Arcueil. Cette demoiselle-là refuse. »
Sa petite maison d’Arcueil, L’Aumônerie, aurait abrité, d’après la rumeur publique, des orgies dont la mise en scène,