Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/290

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mée, non, jamais, je ne me suis plaint d’une telle chose… N’importe, poursuivit Rodin, et continuant de courber, cela pourrait venir, il est bon que j’observe ; et comme Célestine aidait à la chose, la pauvre Aimée, sans pouvoir s’en défendre, fut bientôt mise à quatre pattes, et voilà Rodin examinant, parcourant, maniant tout-à-l’aise les plus belles chairs… les plus divins attraits ; non vraiment, il n’y a rien de ce que je croyais, dit Rodin, tout cela est en bon état, allons, nous pouvons châtier ; les mains se saisissent, on les attache, et la belle Aimée reste en proie aux scélératesses de ces monstres ; commence-là, ma sœur, dit Rodin, je veux voir si la pitié ne te fera pas enfreindre ton devoir ; Célestine, prend les verges, son frère examine en face, il veut jouir des contorsions que la frayeur arrache, il n’ose se branler, il est vu ; mais sa main frotte la cuisse sur laquelle repose l’engin tout dressé. L’opération commence, et mademoiselle Rodin, tout aussi cruelle que son frère, frappe pour le moins avec autant de force ; cependant celui-ci qui veut tout voir, tout saisir, passe auprès de sa sœur pour mieux juger de l’effet des coups sur les belles masses qu’ils ensan-