Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 1, 1797.djvu/289

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Celle qu’on présente cette fois-ci est une fille de l’âge de Justine ; elle lui ressemblerait même un peu, s’il était possible d’admettre que la nature eût pu refaire deux fois un aussi parfait modèle de grâces et de beautés. Aimée, lui dit Rodin, il est singulier qu’à votre âge vous vous mettiez dans le cas d’être fouettée comme un enfant. Mon âge et ma conduite ne devraient pas m’exposer à un tel affront, monsieur, répondit fièrement cette charmante fille, mais quand on est la plus faible, on a toujours tort. Voilà une réponse bien insolente, mademoiselle, dit Celestine, je me flatte qu’elle n’excitera pas beaucoup d’indulgence dans l’ame de mon frère ; elle en peut être sûre, dit Rodin, en dénouant les jupes avec brutalité. — Mais monsieur, je ne croyais… et le paillard, achevant de détacher promptement tout ce qui le gêne, met au jour le cul le plus frais, le plus appétissant qu’il eût encore vu. Aimée, lui dit Rodin en la courbant sur un fauteuil, vous m’avez dit que vous souffriez quelquefois d’hémoroïdes ; pendant que j’y suis, je vais examiner, et si vraiment ce mal paraissait de quelqu’importance, vous traiterais avec plus de douceur ; jamais, monsieur, répondit modestement Ai-