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cruellement lacérées, le cul de Rodin l’est aussi ; Marthe, en ce moment, lui suce le vit ; Justine est enfin placée sur un canapé ; et les deux amis, chacun fustigé, l’un par Marthe, l’autre par Célestine, laissent au fond du cul de l’orpheline les dernières preuves de leur détestable luxure.

Ici Rosalie, que ces scélérats avaient continué d’exposer à leurs regards pour s’exciter par cet affreux spectacle, tourne ses yeux mourans vers Justine, et rend l’ame. Les monstres l’entourent, ils l’observent encore d’un œil féroce, ils la touchent, ils la manient, et le féroce Rodin plante avec volupté ses dents au milieu des chairs encore palpitantes du triste résultat de ses anciens amours. Son cadavre est enfin jeté dans un trou du jardin, où reposaient sans doute bien d’autres victimes de la scélératesse de Rodin ; et Justine r’habillée, est reconduite aux bords de la forêt, où l’on l’abandonne à son mauvais sort, en lui laissant entrevoir le danger d’une récrimination, si elle ose l’entreprendre dans le funeste état où elle se trouve.

FIN DU PREMIER VOLUME.