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CHAPITRE III.


Evènement qui brise les fers de Justine. — Quelle est la société qui l’entraîne. — Nouveaux dangers que court sa pudeur. — Infamies dont elle est témoin. — Comment et avec qui elle échappe aux scélérats auxquels son étoile l’enchaînait.


Justine avait pour voisine dans sa prison une femme d’environ trente-cinq ans, aussi célèbre par sa beauté, par son esprit,

    mais si-tôt que c’est une vérité, d’où vient donc la cacher ? où donc est la nécessité de tromper les hommes ? Si ce plat rôle est nécessaire, est-ce donc à la philosophie à le remplir ? Non, son flambeau, comme celui de l’astre du jour, doit dissiper toutes les ténèbres. C’est mal aimer les hommes, que de leur déguiser des vérités aussi essentielles, quelque puissent en être les résultats. (Note de l’auteur).