Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/132

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une de mes mains, et la portant sur l’instrument de ce scélérat, je suis confondue en voyant que l’outil qu’on me fait empoigner a plus de grosseur que la plus forte partie de mon bras, et presque la longueur d’une de mes cuisses. Prends ce vit, Juliette, me dit l’italien, et places-le dans le con de la petite fille que je viens de déflorer, songe qu’il faut qu’il entre à quelque prix que ce puisse être. Sur l’inutilité des premières tentatives, nous fûmes obligés d’attacher la victime ; Cordelli veut qu’elle le soit, les quatre membres en bas, et fortement liés au parquet… que les deux trous surtout, soient bien présentés, afin que si son homme ne peut réussir à se plonger dans l’un, il soit à même de se réfugier aussitôt dans l’autre ; je conduis le glaive : Cordelli pressait son homme par derrière, quelque sec et poilu que fût ce fessier, le paillard le lui langottait à plaisir, et parraîssait prêt à le foutre, dès que l’énorme engin de cet agent serait niché où il le voulait. À force d’art, nous réussissons ; le vit pénètre dans le con de la jeune fille, et les teintes livides de la mort, répandues sur son front, annoncent l’état affreux de son physique. Cependant,