Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/133

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Cordelli, l’œil fixé sur ce singulier mécanisme, ordonne bientôt à son homme de changer de main. J’aide à l’opération : la nature foulée, pressée vivement de partout, semble se prêter à-peu-près indifféremment à tout ; cependant l’anus se déchire, le sang coule, et l’Italien, aux nues, se collant au cul du fouteur, lui rend bientôt tout ce qu’il donne. Oh ! juste ciel ! que de contrastes ! On ne se fait pas d’idée de cette jolie petite mine, intéressante et douce, salement baisée par la figure d’homme la plus rébarbative, et la plus effrayante qu’il y eût sans doute au monde, flétrissant, de ses rudes moustaches, les lys et les roses du plus beau teint possible, et mêlant d’exécrables blasphêmes, aux prières douces et pleines d’onction, de l’ame la plus innocente. Que votre imagination, mes amis, se représente, d’une autre part, l’infâme Cordelli, préférant, aux beautés qui l’environnent, le cul dégoûtant de ce bourreau, gamahuchant ce cul avec la même ardeur dont tout autre être eût raisonnablement brûlé pour une jeune et jolie novice, y introduisant son vit, et commandant enfin à la