Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/147

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air de vierge, et des yeux dont Vénus même eût été jalouse. Le cruel Italien veut encore baiser ce charmant petit cul ; il faut, dit-il, que je lui rende un dernier hommage, avant que ma barbarie en flétrisse les roses ; qu’il est beau ce cul, mes amies ! et Cordelli vivement ému des horreurs proposées, passe bientôt des éloges aux actions. La jeune fille est enculée, et après deux ou trois courses, le vilain veut jouir du plaisir cruel de voir le plus gros des vits de ses bourreaux, perforer ce joli petit cul. L’épreuve a lieu ; mais ne peut, comme vous croyez bien, réussir qu’aux dépends du déchirement total de l’anus : Cordelli, pendant ce tems-là, sodomisait l’exécuteur ; l’autre s’empare du con de la jeune personne, qui, traitée de cette cruelle manière, nous donne l’image d’une brebis entre deux lions. Le paillard ne s’en tenant point-là, passe du cul de l’un de ses bourreaux, dans celui de l’autre, et se trouvant enfin suffisamment échauffé, il ordonne le commencement du supplice en chargeant Durand de sa direction.

Il est impossible de se représenter les douleurs qu’éprouva cette malheureuse, quand l’italien la fouetta, avec des épines, sur la