Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/188

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saisit en me lançant des yeux qui me font peur. Bougresse, me dit-il, il faut que je te tue. Quelqu’accoutumée que je fusse à toutes ces scènes, j’avoue que la frayeur me saisit, d’autant plus, que Zanetti que je fixais, ne me tranquillisait nullement par ses yeux : oui, triple infâme Dieu, reprend l’Italien en fureur, oui, garce, il faut que je te tue ; et tout en disant cela, il me serrait le col de manière à m’étouffer ; il saisit ensuite un poignard, me le tient suspendu sur le sein, pendant que son amie le branle, mais sans jetter un seul regard sur moi, sans me rassurer du moindre geste : après m’avoir tenue quelques minutes dans cette affreuse perplexité, il me courbe sur le sopha, présente son vit à l’entrée de mon cul et me l’enfonce sans nulle préparation, d’une telle vigueur dans l’anus, qu’une sueur froide couvre mon visage, et que je suis prête à m’évanouir. Cependant mon amie me tenait et s’opposait fortement à tous les mouvemens que j’eusse pu faire, de façon que je fus labourée, vexée, pourfendue de ce vit monstrueux, sans pouvoir opposer la moindre résistance ; il maniait, pendant ce tems-là, de chaque main, le cul d’un des petits gar-