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que la luxure eût encore vus s’ériger pour elle.

Notre homme parcourt les différens tableaux offerts à sa luxure. Deux fouteurs et deux fouetteuses le suivent, afin d’irriter son cul, tour-à-tour, de toutes les différentes manières possibles[1]. Ici, le paillard presse des tetons ; de ce côté, il égratigne un cul ; par-là, de vigoureux coups de poing ensanglantent les plus jolies figures. C’est le tigre en fureur au milieu d’un troupeau de brebis.

Allons, dit-il, finissons : je n’y puis plus tenir ; mais je veux opérer devant du monde ; je veux joindre le plaisir du scandale aux horreurs qui décideront à la fin mon sperme. Donne moi six jeunes filles et six jeunes hommes, des plus sensibles et des plus honnêtes que tu aies ici. Ils m’entoureront pendant que j’agirai, et je ferai tout ce qui dépendra de moi pour être le plus effrayant possible. Je

  1. On ne desire jamais plus vivement un vit au derrière, que quand on vient d’être fouetté ; et jamais plus vivement le fouet, qu’en venant d’être foutu. Il est inoui comme ces deux plaisirs-là se servent et s’enchaînent.