Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/248

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dont les goûts bisarres me promènent, tour-à-tour, dans les sentiers les plus bourbeux de la crapule. Il en est un tout prêt là-bas, répondis-je, madame, et qui sûrement fera votre affaire ; mais il vous battera ; il vous rossera. — Ah ! mon cœur, c’est tout ce que je demande ; je brûle d’être la victime d’un tel libertin… Que me fera-t-il ensuite ? — Après vous avoir traitée comme la dernière des malheureuses, il vous obligera de lui branler des vits sur le visage ; il vous fera foutre en con devant lui, et finira par vous enculer. Oh ! c’est délicieux, répondit Silvia ; voilà précisément ce que je desire ; pressons-nous de commencer par cette scène, je vous ferai part ensuite de quelle manière je veux la terminer. Je fis monter l’homme en question : il m’avait positivement demandé quelqu’un de l’âge et de la tournure de Silvia. Sa joie fut extrême en la voyant. Nos deux acteurs furent bientôt aux prises ; et moi, derrière ma cloison, non-chalamment couchée entre deux filles, qui me branlaient à-la-fois par-devant et par derrière, je ne perdais rien du spectacle. Dorsini débuta par une douzaine de coups de pieds au cul, rapidement suivis d’une