Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/356

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je retrouve des forces… branlez ces hommes et qu’ils me foutent ; je n’ai jamais un plus grand besoin d’horreurs que lorsque je viens d’en commettre. Noirceuil est entouré : des culs, des vits l’environnent de toutes parts ; on le branle, on le fout, on le gamahuche. Oh, Juliette ! me dit-il aussi-tôt qu’il bande… Juliette, je veux foutre ta fille ; et sans me donner le tems de répondre, le scélérat se jette sur elle, la fait tenir par ses satellites, et l’encule avec la promptitude de l’éclair ; les cris aigus de ma pauvre Marianne sont les seuls avertissemens que je reçois de l’outrage affreux qu’elle essuie. — Dieux ! que fais-tu, Noirceuil ? — J’encule ta fille : ne fallait-il pas que cela fût ; et ne vaut-il pas mieux que cette rose soit cueillie par ton ami, que par un autre ? Après avoir écorchée, mise en sang cette malheureuse, il se retire sans rien perdre ; et jetant des yeux hagards sur les deux putains, il annonce qu’il veut en sacrifier une. L’infortunée tombe à ses genoux ; elle veut l’implorer, mais en vain ; elle est saisie, liée à cheval sur le haut d’une échelle double : Noirceuil, assis à quelque pieds de l’échelle, en devient le maître, au moyen d’une corde qu’on at-