Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 10, 1797.djvu/98

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humain que je développe, et je n’en dois laisser aucun pli de caché.

Ne se croyant pas encore assez en sûreté dans cette église, le coquin se barricade dans l’intérieur de la chapelle, il allume quatre cierges, les place à la tête et aux pieds de sa fille, puis développe le drap mortuaire, et l’étale nue sous ses yeux : d’indiscibles frémissemens de plaisir le saisissent alors ; ses muscles renversés, ses soupirs entrecoupés, son vit qu’il met à l’air, tout nous peint l’état de son ame embrâsée : sacre-dieu, s’écrie-t-il ! voilà donc mon ouvrage… et je ne m’en repens point… Vas, ce n’est pas ton indiscrétion que j’ai punie, c’est ma scélératesse que j’ai contentée ; ta mort me faisait bander, je t’avais trop foutue, je suis content… Il s’approche du corps à ces mots, il manie la gorge, il enfonce des épingles dedans. Oh foutre, disait-il ! elle ne le sent plus… malheureusement elle ne le sent plus… je me suis trop pressé… Ah garce ! que de nouveaux tourmens je t’imposerais encore, si tu respirais !… Il lui écarte les cuisses, lui pince les lèvres du con, la pique dans l’intérieur, et se sentant bander fort dur, le scélérat l’enconne, il