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ait de votre faute ou de la sienne ; et l’on sent que d’arbitraire doit exister dans ce paragraphe de leur code barbare. — Liée comme une boule, et suspendue, en manière de lustre au plafond, toute nue pendant six heures ; que l’on s’évanouisse ou non dans cette affreuse attitude, vous n’êtes jamais relâchée un moment plutôt.

XI. La récidive de cette faute, que l’on regarde comme l’une des plus graves. Et combien y en a-t-il qui se refusent exprès à l’éjaculation, pour se procurer le plaisir barbare de vous imposer cette peine ? car alors c’est la partie lésée qui devient elle-même juge et bourreau. — on vous enfonce deux énormes godmichés, l’un dans le con, l’autre dans le cul ; ensuite on comprime fortement en vous ces corps étrangers avec des bandes ; puis on vous lie en boule, comme dans la punition précédente ; mais dans le milieu d’un fagot d’épines, dont les pointes, lorsque vous êtes suspendue au plafond, font distiller le sang dans la chambre. Communément l’ordonnateur se met dessous, et y reste, avec d’autres objets, jusqu’au dénouement de son plaisir.

XII. Le plus petit air de répugnance aux propositions des membres de la société, de