Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/178

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qu’ils veulent, et le gardent tout le tems qu’il leur plaît, Le sujet demandé descend nud ou habillé ; ils n’ont sur tout cela d’autres règles que leurs fantaisies ; tous sont égaux ici : le supérieur n’a au-dessus des autres que le droit d’entrer au sérail pour les affaires qui concernent l’habillement, la tenue, la police, etc. On le reçoit, quand il paraît, avec les mêmes honneurs que le régent de fonction.

Au reste, il y a dans cette maison des attenances et des parentés dont on ne se doute pas, et qu’il est bon de t’expliquer ; mais ces éclaircissemens rentrant dans le quatrième article, c’est-à-dire, dans celui de nos recrues, de nos réformes et de nos changemens, je vais l’entamer pour y renfermer ce détail.

Tu n’ignores pas, Justine, que les six moines réfugiés dans cet asyle sont à la tête de leur ordre, et distingués tous six autant par leur fortune que par leur naissance ; indépendamment des fonds considérables faits par l’ordre des bénédictins pour l’entretien de cette voluptueuse retraite, où tous ont espoir de passer à leur tour, ceux qui y sont ajoutent encore à ces fonds une partie considérable de leurs biens. Ces objets réunis s’élèvent à plus de 500 mille francs par an, absolument con-