Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/199

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moi, mon petit Ange, baise-moi, putain, je vais décharger… Et l’indifférente Justine se prête avec docilité, sans qu’il lui soit possible pourtant d’étouffer ses remords, ou de dissimuler ses chagrins. Cependant Victorine, usée, ne tient point parole ; la nature, défaillante en elle, lui refuse ses dons… au moins pour ce moment-là ; et ce n’est qu’en imaginant de nouvelles paillardises, qu’elle la contraint à se rendre. L’infâme retourne Justine ; elle l’encule, pendant qu’on la sodomise elle-même. Rien ne venant encore, elle encule un garçon et gamahuche Justine, qu’Omphale branle sur le clitoris, pour hâter l’émission d’un sperme qui va combler Victorine de plaisir, et peut-être décider le sien ; tel est l’écart qui réussit ; Justine décharge malgré elle ; Victorine la suce, en s’agitant comme une bacchante sur les reins du jeune homme dont elle jouit, pendant que l’autre garçon lui place alternativement son vit et dans le con, et dans le cul ; et la putain, entourée de plaisirs, perd son foutre, avec des cris, des blasphêmes et des convulsions bien dignes d’une libertine comme elle.

On se mit à table. Tout du long du souper, Victorine ne voulut manger que des mor-