Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/210

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donne une cinquantaine de coups, depuis le milieu du ventre jusqu’au bas des cuisses ; puis, les lui faisant écarter, il frappe rudement dans l’intérieur de l’antre, qu’elle lui ouvre par son attitude. Oh ! sacre-Dieu, s’écrie-t-il en voyant le con bien à sa portée, voilà l’oiseau que je vais plumer ; quelques cinglons ayant, par les précautions qu’il emploie, pénétré fort avant, Justine jette des cris : ah, ah ! dit l’antropophage, j’ai donc trouvé l’endroit sensible ; nous le visiterons bientôt un peu mieux. Cependant, Armande et Lucinde sont mises dans la même posture, et ses verges atteignent également les parties les plus délicates de leurs corps ; mais, soit habitude, soit courage, soit la crainte d’encourir de plus rudes traitemens, l’on n’apperçoit d’elles que des frémissemens et quelques contorsions involontaires ; il ne les quitte qu’en sang.

Il y avait pourtant un peu de changement dans l’état physique de ce libertin ; et, quoique les choses eussent encore bien peu de consistance, à force de secousses, le maudit instrument commençait à guinder. Mettez-vous à genoux, dit le moine à Justine ; je vais vous fouetter sur la gorge. — Sur la