Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/243

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çait des mots sans suite, qui n’étaient autres que des blasphêmes ou des paroles consacrées au libertinage ; il appelle ses gardiennes, il demande des verges ; et attachant les trois femmes ventre contre ventre, il les fouette ainsi toutes trois jusqu’à ce qu’il en ait usé sur leurs corps une demi-douzaine de poignées : il bande, il les détache. Il s’agit maintenant de le sucer ; l’une, Armande, doit le faire décharger dans sa bouche ; Lucinde doit mordiller sa langue et pomper sa salive ; et Justine doit lui gamahucher l’anus. Vaincu par des sensations si voluptueuses, le libertin s’égare, et perd, avec les flots embrâsés de sa semence, et son ardeur, et ses desirs. Mais les trois femmes se ressentent de la crise ; il a l’art de les molester toutes trois au moment de sa décharge ; celle qui le pompe a le teton droit tout meurtri ; celle qui lui baise la bouche a la langue presque coupée en deux ; et il s’est si vigoureusement appuyé sur le visage de Justine, qui lui suce le cul, qu’il lui a presque écrasé la figure ; des flots de sang lui sortent par le nez.

Tout fut calme le reste de la nuit. En se levant, le moine se contenta de se faire flageller lui-même ; les trois femmes y épuisèrent