Page:Sade - La nouvelle Justine, ou les malheurs de la vertu, suivie de L'histoire de Juliette, sa soeur, tome 2, 1797.djvu/251

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damner sur-le-champ, dit le moine barbare, puisqu’elle ne veut rien avouer. À ces mots, il quitte Justine, s’engloutit dans le cul de sa petite-fille ; on le fout, on le patine, on l’entoure de culs ; celui de notre héroïne est sur sa bouche, il le dévore ; et plaçant la victime devant lui, il veut qu’elle soit sodomisée sous ses yeux, et mise assez près de lui pour que de ses deux mains il puisse lui pincer, lui molester les tetons à l’aise. Deux jeunes gens, le poignard levé, menace le cœur d’Eléonore. Vous frapperez quand je le dirai, s’écrie le moine en fureur ; faites-là languir long-tems sous le glaive : c’est ainsi que j’aime à tenir les femmes ; je voudrais les voir toutes sous le même poignard, et que le ressort en fut dans mes mains. Cet horrible propos détermine l’extase ; le foutre part ; et le monstre, étourdi de toutes les voluptés dont on l’environne, ne se souvient plus de donner l’ordre ; sa malheureuse victime se trouve sauvée par l’art de ses compagnons d’infortune ; et Jérôme, au sein du sommeil, dans les bras de Justine, ne pense plus qu’à réparer des forces que l’habitude de les perdre diminueront bientôt au point de ne les plus retrouver. Il se réveilla pourtant au bout de trois heures ; et se