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rappelant son heureux oubli, il accuse Justine d’en être la cause ; il va, dit-il, lui faire subir le supplice qu’il préparait à Eléonore ; il l’encule en disant cela ; un fouteur le pénètre ; il baise le cul d’un des gitons ; il ordonne aux filles de garde de se fouetter mutuellement sous ses yeux ; voyant qu’elles n’y vont pas avec assez d’énergie, il leur lance un de tuteurs, qui les met en sang ; et le vilain décharge encore une fois, en disant qu’il veut tout tuer.

Peu après Justine coucha chez Ambroise ; on se rappelle le caractère de ce moine féroce et son effrayante tournure, ses goûts crapuleux et sodomites. On n’imagine pas à quel point notre aventurière en fut la victime : le seul plaisir de ce scélérat fut de la faire fouetter et sodomiser toute la nuit sous ses yeux ; quand elle avait du foutre dans le cul, elle était obligée de venir le lui rendre dans la bouche. Il enculait un garçon, et l’on le fouettait pendant ce tems-là ; quand il fut près du dénouement, il s’empara des fesses de Justine ; puis armé d’une aiguille d’or, il les lui larda comme une pomme qu’on veut cuire, jusqu’à ce qu’elles fussent couvertes de sang.